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Le poème Froid, odeur, neige
Froid, glace, neige,
le vent qui pénètre la moelle de mes os ;
à l'intérieur, dans ce temple divin,
couvert de viande et de sensations,
le feu, l'amour qui brûle,
marquage en fer rougeoyant,
fièvre, délire, musique...
Une promenade en traîneau,
un enfant qui me demande
Parce que? Pour que?
Ses yeux, sa pureté,
mon amour, mon combat,
une bougie, une flamme inextinguible,
mon angélus, ma sève,
une trompette, une lyre,
mon esprit, mon cœur.
Certaines mains qui ont besoin de moi.
Cet enfant... cet enfant...
Ne pleure pas chérie
Ne pleure pas s'il te plaît,
ma vie est en train de se briser
que mon cœur saigne.
Qui pourrait me dire ça
Les larmes sont-elles de l'eau ?
Non, personne. Ils sont le feu,
le feu qui fait un sillon,
feu qui purifie.
Que de vie ce feu me donne !
Quelle est la force qui me fait quitter une terre qui
Vénère,]
voler dans un coin, enchaîner mes heures,
ma vie, mon cœur, avec un aimant qui m'attend,
Qu'est-ce que je veux, qu'est-ce qu'une symphonie d'amour ?
Mon Dieu, le volcan déborde !
Ne laissez pas autant de lave se perdre !
Je veux que ce soit comme un manteau
qui couvre leurs corps nus,
solitude, cécité et froid
qu'ils portent dans leur âme.
Des fleurs artificielles, qui s'ouvrent en une journée,
sans sève, des fleurs qui ne portent pas de fruits,
des lèvres froides et sans vie, scellées par le fiel.
Des mains qui ne connaissent pas les caresses
qui n'ont jamais engendré l'amour.
Des yeux qui ne savent ni transmettre ni recevoir,
boules de liège, aiguilles à glace,
des morceaux de papier qui sont tachés
parce que vous ne pouvez rien écrire ou lire dessus.
Quelle honte Seigneur !
Feu, amour, fièvre, paix, eau.
Un homme, une femme...
enfant...
Je ne veux pas perdre tout ça,
enivre-moi de ta musique,
avec l'illusion que je vis,
avec ces happy hours
que peut-être je ne mérite pas.
Attachez-moi très fort à eux tous,
mais tu m'attaches,
car la lave peut aussi briser les amarres.